Depuis le début des années 2000, notre dépendance à l’égard des systèmes de repérage par satellite n’a cessé de croître. Que ce soit dans les domaines de la défense, de la sécurité, de la gestion et du transport, ces systèmes sont désormais utilisés dans des applications de plus en plus critiques, et font désormais partie intégrante du positionnement précis mondial. . Cependant, les risques posés par cette dépendance peuvent entraver ce que nous tenons pour acquis aujourd’hui. L’interruption à long terme des signaux du système mondial de navigation par satellite (GNSS) causée par des exercices de Brouilleur Téléphone ou d’autres menaces de cybersécurité entraînera de graves interruptions, affectant la sécurité nationale de nombreux pays et même l’économie mondiale. Qu’elle soit intentionnelle ou non, l’augmentation récente des incidents liés aux systèmes de navigation par satellite illustre pleinement la menace qui pèse sur ces réseaux. Aujourd’hui, pour ce qui est indispensable à notre armée moderne et à notre vie quotidienne, nous devons nous attendre à faire face à la situation où les systèmes de positionnement par satellite ne sont pas disponibles ou endommagés, et prendre les mesures nécessaires pour identifier et répondre à ces menaces.
Le premier système de positionnement par satellite au monde est le Global Positioning System (GPS) ou US NAVSTAR. Le premier satellite de cette constellation a été lancé en 1978. Il a fallu 17 ans pour que le système soit pleinement opérationnel en janvier 1995. Le système a été longtemps réservé aux militaires et a été ouvert à un usage civil en mai 2000, éliminant ainsi la détérioration volontaire des signaux GPS (Selective Availability-SA). Le système GPS est basé sur une constellation d’une trentaine de satellites, ce qui permet aux utilisateurs partout dans le monde d’avoir toujours au moins quatre satellites à portée. Afin de déterminer sa position, le terminal utilisateur utilise une méthode de trilatération spatiale, qui utilise les signaux d’au moins trois satellites. L’intersection des trois signaux identifie un seul point dans l’espace. Un quatrième satellite est encore nécessaire pour pouvoir déterminer l’horloge et réduire l’incertitude associée à d’autres sources d’interférence de signal.
Le grand nombre de systèmes de positionnement par satellite qui existent aujourd’hui nécessitent l’utilisation de termes communs décrivant tous ces systèmes. Tableau GNSS.JPG Dans la mesure où le terme GPS fait référence à un système spécifique (système américain), il est recommandé d’utiliser un terme plus général pour désigner différentes constellations de satellites de positionnement (voir tableau ci-contre). Par conséquent, aujourd’hui, il est préférable d’utiliser le nom Global Navigation Satellite System (GNSS).
Comme notre société moderne, les forces armées dépendent désormais fortement des systèmes GPS. Ceci est un vrai problème. Certaines de nos capacités militaires stratégiques sont basées sur des systèmes de positionnement par satellite. Par exemple, la navigation en mer, dans les airs et au sol est largement basée sur des systèmes GPS. Cependant, cette dépendance affecte également de nombreux systèmes d’armes, tels que les missiles de croisière et les bombes contrôlées par GPS (missiles Tomahawk, systèmes de guidage JDAM et obus « intelligents »), qui sont au moins largement fiables en utilisant la technologie La réalisation précise de son objectif est une faiblesse que certains pays veulent exploiter. La question est maintenant prise au sérieux par les militaires.